Forum Lapinous.fr, tout sur nos amis les lapins nains !

Ayant perdu mon Biscotte il y a 3ans, je peux comprendre ta peur Pascaline.
C'était le 1e petit compagnon que je perdais. Je l'ai pleuré pendant des jours, j'en rêvais la nuit. J'ai vu mon compagnon pleurer pour la 1e fois en 7ans.

Et ajd avec Cookie, je stresse à la moindre occasion. J'ai aussi une frousse bleue de le perdre.

Les passionnés d'animaux les considèrent comme des êtres chers à même titre que des enfants. Certains ne comprennent pas ces relations fusionnelles.
Pourtant ils sont comme nous, ils ont un Cœur et ressentent bcp de choses.
Quand on voit que des animaux peuvent aider des personnes à revivre, c'est tout simplement magnifique.

Donc aimons les, profitons d'eux un maximum au jour le jour

Sol je suis peut être stupide mais en quoi ta vision des choses est elle spéciale ?
Plus sérieusement je suis totalement d'accord avec toi.
De toute manière, le deuil est une épreuve très difficile pour n'importe quel être doté d'un minimum de sensibilité.

Bonjour
Je suis nouvelle sur ce forum et je ne serai probablement pas un membre actif très longtemps car je viens ici pour soulager ma peine : j'ai perdu hier mon lapinou adoré, celui qui partageait ma vie et celle de ma famille (j'ai deux filles) depuis presque 7 ans.
Depuis le début de l'hiver il était un peu fatigué, et il a décliné en 3 semaines, tumeur placée dans la colonne vertébrale, inopérable... au début il était paralysé de l'arrière-train, on a réussi à le faire vivre 3 semaines de plus avec de la cortisone (et il remarchait, se tenait debout, arrivait à se laver) mais depuis une semaine il ne mangeait plus, ne réagissait plus, bref nous montrait qu'il était au bout du bout alors nous avons pris la décision de le faire euthanasier. Je l'ai accompagné jusqu'à la fin, et nous l'avons enterré hier soir au fond de notre jardin, là où il aimait tellement aller manger du trèfle.
Je suis effondrée, je n'arrête pas de pleurer, et pourtant j'ai 41 ans.

Il était exceptionnel, il s'appelait Noisette, un magnifique lapin bélier noir et feu. Il vivait en semi-liberté avec nous, et il était tellement intelligent, il obéissait même à quelques ordres (comme "rentre à la maison" quand il était dans le jardin et qu'il fallait rentrer pour la nuit, il rentrait tout seul quand on lui disait). Chaque fois que je rentrais des courses il venait fouiller dans les sacs car il savait que je lui ramenais toujours un petit quelque chose, un morceau de carotte, de pomme, des feuilles de roquette... Il savait aussi reconnaître quand je préparais des soupes, je ne sais pas s'il reconnaissait la cocotte que j'utilisais pour ça, mais ça ne ratait jamais, il venait gratter à ma jambe pour avoir un morceau de légume que j'étais en train de couper.
C'était un mâle entier, avec son caractère de grognon mais il n'a jamais mordu personne, il était profondément gentil et si drôle. Il n'a jamais fait de bêtise non plus, il était tellement cool, tout ceux qui le voyaient disaient qu'il était vraiment spécial.
On l'a élevé en lui laissant sa liberté de lapin, on ne le considérait pas comme une peluche (on ne le prenait pas dans les bras sauf quand nous avions besoin de le soigner par exemple, ou pour lui vérifier ses griffes ou autre), il venait nous voir quand il avait envie et de temps en temps quel bonheur quand il sautait nous rejoindre sur le canapé, et qu'il avait l'air de regarder la télé avec nous.
J'ai un million de souvenirs avec lui. Je l'adorais, et aujourd'hui je me sens si triste que j'ai l'impression que je ne m'en remettrai pas.
Il me manque tellement, je donnerais n'importe quoi pour qu'il soit là à nouveau, qu'il vienne me "toquer" du bout du nez sur la jambe pour que je lui donne un morceau de pomme ou de carotte, ou juste une caresse.

Je sais que vous allez me répondre qu'il est au paradis des lapins, qu'il a vécu une belle vie, que c'est malheureusement ce qui nous attend tous et toutes, nous qui avons des boules de poils aussi adorables. Mais je ne pensais pas le vivre si mal. Il y a un vide immense et terrible à la maison. Au moment où je vous écris, je vois en même temps l'endroit où il y avait sa cage pour la nuit, et la fenêtre qui donne au jardin, et je m'attends chaque instant à le voir apparaître au carreau pour me dire qu'il veut rentrer.
Hier soir, quand j'ai fermé les volets le soir, c'était absolument horrible, j'avais l'impression de l'enfermer dehors.
Je pleure en écrivant ce message, j'ai tellement MAL.

Profitez bien de vos lapins, faites leur une caresse de ma part, dites leur que vous les aimez. Ce sont des animaux méconnus finalement mais tellement adorables.
Pour ma part, je ne me vois pas en reprendre un autre un jour, Noisette aura été le lapin de ma vie et restera à jamais irremplaçable.

Noisette, mon nono, mon "black warrior", je t'aime et je ne t'oublierai jamais.
Ta maîtresse à qui tu manques énormément.

Ton témoignage est très émouvant, j'en ai la larme à l’œil... Il y a tant d'amour dans ce que tu écris, il a eu bien de la chance d'avoir une telle famille ce petit lapin. Bon courage à toi.

Merci beaucoup pour ta réponse. Oui, je crois qu'il a été heureux notre Noisette, on le voyait chaque jour. Et la manière dont il s'est comporté avec nous sur la fin nous le montrait aussi (il savait qu'on essayait de l'aider, de le soigner... j'en suis convaincue).
J'essaye de trouver du réconfort, c'est tellement dur...

Tout le monde me dit qu'il faut que je me laisse du temps, mais je suis au fond du trou là.
Je suis même allée voir sa tombe plusieurs fois ce matin, poser ma main dessus et lui dire "dors bien je t'aime". Sur le coup je crois que ça va m'apaiser, mais non, les larmes reviennent encore plus fort.
Je ne pensais pas avoir autant de larmes...

Mon mari est beaucoup plus fort, il arrive à se dire qu'il a eu une belle vie et qu'il faut aller de l'avant, mais moi je n'y arrive pas. Je crois aussi que j'avais tissé un lien différent avec lui, c'est souvent moi qui lui donnais à manger, et ces dernières semaines, je m'en suis énormément occupé, je le portais jusqu'au jardin quand il ne pouvait pas marcher, je l'aidais à manger...
Mes filles aussi réagissent différemment, celle de 13 ans, plus sensible, est dans le même état que moi, l'autre, 11 ans, se console avec ses méthodes à elle (elle me dit qu'on le retrouvera un jour... j'aimerais avoir autant de certitude qu'elle...). Je vous dis pas l'ambiance à la maison, il est omnipresent et nous manque à tous, chacun à sa manière.

Bref, c'est vraiment très très très dur.

Je pense à Pascaline qui a posté ici, qui disait qu'elle avait une relation à la mort différente en avançant dans l'âge. Je crois que c'est pareil pour moi, j'ai déjà perdu des animaux, et même des proches (mon père), mais c'est comme si j'étais de plus en plus sensible. J'ai l'impression de n'avoir jamais autant souffert de la perte de quelqu'un.
Je sanglote sans arrêt depuis hier.
Je me demande si un jour ça va s'arrêter.

Je n'aurais rien d'autre à dire que des banalités du style "ça passera avec le temps" et comme tu l'as déjà dit, tu as suffisamment entendu ses banalités et quand la tristesse est trop forte, on a du mal à y croire.

Je n'ai pas non plus de conseils a te donner, peut être que certaines activités te permettrons de moins y penser mais tu y repensera forcement et cela te refera pleurer. Par compte, je pense qu'il est valable de te dire de ne pas hésiter à en parler, ça va te faire mal, mais à force d'extérioriser, ça ira peut être mieux.

Pour ton constat sur la sensibilité, c'est étonnant parce que j'ai moi même constatée que j’étaie de plus en plus sensible alors que je suis encore jeune... J'aurais pourtant espéré qu'avec le temps ce soit l'inverse. Est ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ? On peut parfois en douter.

Tu sais blacknoisette, j'en ai perdu des êtres aimés qu'ils soient humains ou poilus et presque 9 ans après son décès, je pleure toujours mon petit Charly parti lorsque j'avais sensiblement ton âge. Maintenant, depuis presque 9 ans, j'ai Tommy (on me l'a offert 6 jours après le départ de Charly). Tommy, ne m'a pas fait oublier Charly, il m'a aidée à tenir la tête hors de l'eau. Je suis certaine que c'est Charly que me l'a envoyé. Si je perds Tommy, ce qui arrivera un jour, j'en suis malheureusement que trop consciente, car il est vieux et souffre d'une grave pasteurellose qui requiert des soins lourds tous les jours, je ne pense pas que je m'en remettrai et je ne crois pas que je reprendrai un lapin. Le lien que j'ai tissé avec lui surtout depuis qu'il est malade (2 ans) est terrible. Nous sommes en alchimie, en symbiose. Je pense que je n'ai jamais tissé un lien aussi fort avec un être vivant.

Je te souhaite bien du courage pour la perte de ton petit compagnon et je comprends oh combien ta détresse et ton chagrin.

Ton témoignage est tellement bouleversant, les larmes ont coulés sur mes joues.
Ton lapinou a du voir une vie merveilleuse, qu'il repose en paix au paradis des lapins.
Bon courage à toi et à ta famille ! Je imaginé la peine que tu dois ressentir, quand je pense au jour où malheureusement Dibou nous quittera, je pense que je serais dans le même état que toi ! On les aime nos boules de poils, et ils nous le rendent bien !

A chaque fois que je perds un animal c'est une partie de moi qui meurt, pourtant j'ai avec chacun d'eux un rapport différent et il me manquent chacun d'une manière particulière.
Au fil du temps j'ai appris à moins exprimer le chagrin que je ressens à leur perte parce que les gens ne peuvent pas toujours comprendre à quel point mes animaux font partie de ma vie et de mon équilibre. Donc l'âge m'a appris à garder ces émotions pour moi. Je me planque et je pleure toutes les larmes de mon corps pendant plusieurs semaines et au fil du temps comme pour chaque deuil, le manque fait place à tous les merveilleux souvenirs jusqu'à ce que je me rende compte que finalement ils ne se sont pas évanouis, je les garde avec moi tout au fond toujours, chacun à sa manière.
Par contre à la maison personne ne parle jamais du berger que j'avais ado car mes proches ont limite peur à chaque fois de ma réaction. Car là c'est incontrôlable, 20 ans après son départ, c'est un torrent de larmes à chaque fois.
Courage à toi tu m'a beaucoup émue.

Merci à vous tous pour vos réponses...
La peine est toujours là, mais je me rends compte que chaque jour, les larmes coulent un peu moins... je suis incapable de regarder une photo de lui pour le moment, et certains moments m'attristent beaucoup encore (je pense que je vais être incapable de cuisiner des carottes pendant longtemps, il venait toujours me réclamer un morceau... ).
Bref, c'est encore très dur, il y a des hauts (pas très hauts) et des bas (très bas), j'espère que ça va aller mieux dans quelques semaines.
Je me suis surprise aussi à me dire que peut-être, plus tard, je reprendrai un autre lapin... juste pour le plaisir de le voir gambader, brouter de l'herbe, attendre avec impatience son repas... les lapins sont des animaux de compagnie tellement géniaux !! Mais pour l'instant, c'est évidemment trop tôt...

Quand je suis au boulot dans la journée, ça va mieux... J'appréhende ce long WE de 3 jours qui approche... J'ai acheté des chocolats de Pâques quand même, mais cette année, c'est con mais impossible d'acheter des lapins de Lindt (ceux qui ont une clochette autour du cou) alors que chaque année on en mangeait pleins ! C'est très con, mais je ne supportais pas l'idée de casser le chocolat en leur coupant les oreilles.... et d'ailleurs, mon mari et mes filles m'ont dit que j'avais bien fait ! J'ai pris des poussins !

Encore merci pour tous vos messages, un bon WE à vous et une caresse de ma part à vos lapinous.

blackNoisette: Je suis vraiment désolé, ton histoire m'a particulièrement touché.
Noisette, repos en paix pour toi †.
Bon courage pour la suite Et pense à ta vie et celle de ta famille.
"Le passé, est passé.
Le présent est ton moment.
Le futur est à vivre"